G-0C9MFWP390 Le Carnet de Joe Legloseur: La montagne magique
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lundi 3 février 2025

Fin et début

 

Sur un parking où j’attendais, j’ai lu les dernières pages de la Montagne magique. La guerre est déclarée. C’est la panique dans le sanatorium. Hans Castorp redescend dans le « pays d’en bas » pour y faire son devoir. On le retrouve avec son bataillon de jeunes soldats se lançant vers l’ennemi dans la boue et sous la mitraille. La description est précise, les détails terribles. Le narrateur nous confie que son personnage a très peu de chance d’en réchapper. C’est pourquoi il choisit de le quitter là et de laisser la suite dans le flou. A la fin d’un tel roman, qui vous a accompagné si longtemps, on reste un peu sonné. Et on se demande quoi lire après. J’ai ouvert Médecine générale de Cadiot mais je ne suis pas entré dans ce doux délire qui m’a semblé assez gratuit. Finalement, j’ai choisi le confort en commençant un Maigret.


samedi 1 février 2025

Pendant ce temps, sur la Montagne magique

 


On approche de la fin. Castorp est là-haut depuis sept ans. Il porte un bouc et, nous dit le narrateur, tend à se laisser en négligeant son apparence extérieure. Il faut que plus personne ne fait vraiment attention à lui. Il n’a plus de montre et évalue le passage du temps en cigares fumés. Il semble avoir atteint dans cet état de retrait et d’indifférence une forme de liberté que Thomas Mann décrit ainsi :

« On le laissait en paix, un peu comme un écolier qui jouit de ce privilège particulièrement amusant de n’être plus interrogé, de n’avoir plus rien à faire, parce qu’il est entendu qu’il doublera sa classe, et parce qu’on ne s’occupe plus de lui. Forme orgiaque de liberté, ajoutons-nous, en nous demandant à part nous-même s’il peut y avoir une liberté d’une autre forme et d’une autre espèce. »