Pierre Siniac, Les sauveurs suprêmes. Le livre est
publié dans la Série noire mais il ne s’agit pas d’un roman noir. Je
m’attendais à une sorte de polar à la française du genre Léo Mallet avec
ambiances banlieusardes glauques et ton célinien. En fait, pas du tout. On a
affaire à un récit de guerre très bien documenté. Trois paumés errants au
milieu des décombres dans l’Italie de la fin de la deuxième
guerre mondiale se retrouvent un peu par hasard réunis pour une mission : libérer
un chef de la résistance antifasciste aux mains des SS qui s’apprêtent à le
fusiller avant de battre en retraite devant la progression des Alliés. Le ton
est assez original. Pas d’héroïsme idéalisé mais au contraire trois bonhommes
assez minables motivés par une seule chose : l’appât du gain (on leur a promis une très grosse récompense). Siniac mène le récit d'un main de maître.