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Photographie : Brigitte Lacombe |
L’autre jour sur France Inter,
« une voix incontournable de la scène émergente » dont j’ai oublié le
nom chantait un refrain qui demandait « pourquoi tout est imprévu dans la
vie ? ». Quelques éléments biographiques sont rapidement venus étayer
ce constat assez vertigineux. Rencontres improbables débouchant sur des
relations qui durent ; choix aléatoires concernant les études, le travail,
le lieu d’habitation, etc. Puis j’ai pensé à l’attitude opposée, aux planificateurs,
ceux qu’on appelle les control freaks.
Philip Roth dresse dans Exit le fantôme
le portrait d’un voisin de Zuckerman qui incarne cette approche dans une
version radicalisée : il avait entièrement planifié le déroulement de son
existence à l’âge de 10 ans en notant dans un cahier ses projets qu’il a méthodiquement
réalisés, dans le bon ordre et en les cochant au fur et à mesure. Seule sa mort
qui l’a pris par surprise.