C’est plus fort que moi ; je
finis toujours pas en reprendre une dose. Et à chaque fois, je me demande
comment j’ai pu oublier à quel point ce truc pouvait me faire du bien. Je veux
parler du blues. Pas le blues moderne joué par des blancs qui font étalage de
leur dextérité sur le manche d’une guitare. Le blues, le vrai. Celui du début
du vingtième siècle ; le Delta Blues, le blues électrique de Chicago, avec
des prolongements qui vont jusque dans les années 60/70, rarement au-delà de
manière convaincante. Au moment où j’écris ces lignes, je me soigne consciencieusement
avec une compilation concoctée avec amour par Bill Térébenthine (qui a dessiné
la pochette).