« D’un air ravissant, il
conclut : « Entre nous, la vie,
somme toute, c’est une merde... mais une merde tellement formidable à vivre... »
Ses traits signifièrent une fatigue aimable, une sagesse régionaliste. Il tira
une bouffée de sa pipe en cep de vigne sûrement, vous savez, de ces grosses
pipes qui se les emmanche l’air de tout entériner, de tout comprendre, de tout
admettre – dans le doute -, de tout assimiler – dans la patience – et de tout
aimer ou presque – dans la connaissance. » (Alain Chany, L’Ordre de dispersion) On en a croisé
des comme ça dans les années 70lorsqu’on traversait en faisant du stop des
zones désertiques de la campagne française. Ils étaient les seuls à s’arrêter
dans leur 2CV ou leur 4L. Barbus, rugueux, silencieux au début, ils devenaient
bavards lorsqu’ils allumaient leur pipe au coin du feu pour une petite soirée
philosophico-politique sur le thème inévitable de la fin de notre civilisation
à plus ou moins court terme. Il fallait écouter et relancer. En échange de l’hébergement.
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vendredi 25 juillet 2025
Les penseurs ruraux du temps passé
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