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Bill Térébenthine |
La pluie cogne sur le velux du
bureau où je me suis réfugié après le diner. Le son se mêle très bien à la
musique. Je n’ai pas grand-chose à raconter. On peut prendre les choses par
n’importe quel côté, c’est vraiment une période désolante. Quand je pense qu’on
posait au désespéré à la fin des années 70. Pour être punk, il fallait avoir une
bonne dose d’énergie et de rêves. S’il faut parfois toucher le fond pour repartir
dans la bonne direction, alors nous sommes bien lancés. Je vois bien que je me
répète, je n’y peux rien. C’est comme se réveiller d’un mauvais rêve et
constater que la réalité est bien pire. Les historiens du futur (s’il y en a
un) trouveront peut-être une explication à cette gigantesque régression qui
semble bien en être à ses débuts.