G-0C9MFWP390 Le Carnet de Joe Legloseur: disques
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mardi 24 juin 2025

PARLER AVEC LES ARBRES

 

J’écoute le dernier Neil Young

c’est un bon disque

un de plus

peu importe qu’il ne nous surprenne plus

depuis longtemps

ce que Dylan parvient à faire à sa façon

l’important, c’est qu’il soit là

presque intact

comme Joan, Bruce

et quelques autres survivants

tant qu’ils seront là

nous aurons moins l’impression

qu’un film se déroule en arrière

et en vitesse accélérée

effaçant tout ce qui a précédé

pour restaurer ce qu’il y a eu de pire

le vieux Neil est là

il tient bon



lundi 26 mai 2025

Questionnaire



(J’ai recopié des questions posées par le Point à Antoine De Caunes.)

Quel est le premier livre qui vous a marqué ?

On achève bien les chevaux d’Horace McCoy. Je l'ai toujours. Le livre trainait dans la chambre de ma grande sœur. Je me suis toujours demandé pourquoi vu qu’elle ne lisait pratiquement rien à part Salut les Copains.

La première séance de cinéma dont vous vous souvenez ?

Bonnie and Clyde au cinéma du village. C’était un évènement. Il y avait plein de voitures garées le long de la route, la salle était bondée. Une ambiance inoubliable et un film que je revois souvent.

Votre premier disque vinyle ou cassette ?

Format 45 tours : Love Like A Man de Ten Years After acheté à un grand du collège qui revendait ses disques.

Format 33 tours : Sticky Fingers. Un choc (et pas seulement à cause de la pochette de Warhol)

Votre série télé d'enfance ?

Belle et Sébastien

Aviez-vous des posters dans votre chambre ?

Plein, pour dissimuler le papier peint à fleurs. Mais je ne me souviens que d’un : l’affiche des Who « Maximum rythm & blues » qui était offerte dans la pochette de l’album Live At Leeds.

Vous vous occupiez comment, ado ?

Ecouter des disques, lire la presse musicale, rêvasser.

Vous écoutiez quoi ?

Les Who et les Stones, beaucoup. Et pas du tout les Beatles.

Un roman récent qui vous a marqué ?

Tiens ! C’est le même que De Caunes. J'écris l'Iliade, de Pierre Michon 

 

 

 

 


jeudi 24 avril 2025

1975 (suite)


 Blood On The Tracks est unanimement considéré comme son meilleur album de la décennie. Il m’impressionnait beaucoup quand je l’écoutais dans ma chambre de lycéen. J’appréciais la musique, le chant habité, mais les thèmes abordés me passaient largement au-dessus. C’est quoi cette histoire de souffrance amoureuse ? Les vaines tentatives pour retenir celle qui s’éloigne en vous laissant « with a pain that stops and starts» (You’re A Big Girl Now), cela ne m’évoquait de précis. Maintenant, lorsque j’écoute ces chansons, je me laisse vaguement aller avec complaisance à revivre des ruptures passées, des déchirements sublimés par l’art du songwriter. 

jeudi 13 mars 2025

50 ans après


 J’aimerais écrire sur l’année 1975. L’idée de le faire un demi-siècle plus tard me plait bien mais c’est loin. Au moment de m’y mettre, je réalise que les images sont floues. Jusqu’à l’été, il ne s’est rien passé de marquant. J’allais au lycée et j’écoutais religieusement mes disques. De mémoire, Blood on the TracksTonight’s the Night, Y’a une route. Je parle de ceux qui venaient de sortir, dont j’avais lu une critique suffisamment excitante pour donner envie de l'acheter. Il y en a plein que j’ai ratés par manque d’argent de poche et que j’ai découverts beaucoup plus tard comme  Coney Island Baby ou Young Americans. A part la musique, la lecture de Charlie Hebdo, il me semble qu’il ne se passait pas grand-chose de marquant. 

samedi 11 janvier 2025


 

Dans la liste des disques qui rendent heureux, ne pas omettre THE KINK KONTROVERSY que je viens de réécouter sur un CD acheté au début des années 90. C’était avant les versions remastérisées, le son est pourri et cela convient parfaitement à ces titres qui alternent rock primitif et ballades ébréchées. Le premier titre représente l’idéal de ce que je rêvais d’atteindre lorsque je songeais monter un groupe de blues garage. Toutes les chansons suivantes sont parfaites (mélodies qui donnent envie de fredonner, textes plein de sensibilité grinçante). On partage le sentiment d’euphorie de Ray Davies réalisant qu’il est en mesure d’écrire des bijoux comme When I see that girl of mine ou I’m on an Island. La mélancolie qui se glisse dans des titres comme Where have all the good times gone laisse entrevoir le filon que le grand Ray explorera dans le futur. Bref, tout est bon, pas une seconde à jeter.