G-0C9MFWP390 Le Carnet de Joe Legloseur: Rigaut
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mercredi 26 février 2025

De la désinvolture


Je n’ai lu aucun livre de Philippe Jaenada. Il s’intéresse aux jeunes gens qui trainaient au café Chez Moineau, ce qui est plutôt sympathique. En revanche, lorsque je lis que cet écrivain aimerait « tendre vers la désinvolture », je crois sentir une contradiction gênante. La désinvolture implique une sorte de dégagement ainsi qu’une absence apparente d’effort. Elle est une forme de grâce qui ne peut s’apprendre et ne peut en aucun cas être atteinte par un entrainement aussi acharné soit-il. Cravan, Vaché, Rigaut, Duchamp, pour citer quelques figures célèbres, n’ont probablement pas été désinvoltes à chaque minute de leur existence mais leur élégance et leur détachement a frappé durablement ceux qui les ont connus.

samedi 22 février 2025

Encore un biopic


En relisant les entretiens avec Marcel Duchamp, je me projette un film imaginaire. Nous sommes en juillet 1919. Duchamp est de retour à Paris. Il a l’adresse de Picabia dans sa poche, rue Emile-Augier. C’est la première chose qu’il fait en arrivant des Etats-Unis : il cherche Picabia à Montmartre et ne trouve pas. Il fait chaud, les rues sont désertes. Duchamp se sent « comme un pauvre malheureux ». Il a un mal de chien à retrouver son ami dans sa rue Emile-Augier. Chez Picabia, il y a une sorte de salon littéraire permanent. Tout le monde vient voir le voir : la « bande Cocteau », Tzara, Ribemont-Dessaignes, Jacques Rigaut, que Duchamp trouve « très sympathique », « très dégagé », en un mot, « Dada ».