G-0C9MFWP390 Le Carnet de Joe Legloseur: Debord
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vendredi 6 juin 2025

Revue de presse

 

Pierre Clémenti et Bulle Ogier dans Les Idoles

Le Monde titrait sur une « bombe sanitaire ». Le cadmium est un cancérigène certain pour l’homme. Il est diffusé dans les sols par des engrais et est présent à des doses importantes dans les aliments les plus consommés (pain, céréales de petit déjeuner, pommes de terre...). Les médecins sonnent l’alarme sans effet pour le moment. Les dégâts sont pourtant considérables, notamment sur les enfants (très forte hausse de cancer du pancréas chez les très jeunes). La solution ? Obtenir que le gouvernement trouve le temps s’en occuper et accepte de  légiférer. En pleine période de recul sur les normes écologiques, ce n’est pas le meilleur moment. En attendant, les petits déjeuners avec céréales à gogo pour les enfants sont déconseillés. Consommer du bio permettrait de limiter les risques mais la filière a été marginalisée, comme le souhaitait la FNSEA. Dans le supplément Livres, nous retenons la parution des entretiens avec Marc’O (98 ans) aux éditions Allia. Sur le site del’éditeur, on peut lire ceci : « Au fil d’innombrables rencontres (Boris Vian, André Breton, Guy Debord, Jean Eustache, Jacques Lacan, Jean-Luc Godard...), L’Art d’en sortir nous immerge dans l’effervescence d’une époque éprise d’art et de révolution, qui voulait abolir toutes les frontières : la théorie et la pratique, la scène et le public. » Ne l’oublions pas.


mercredi 4 juin 2025

Le capitaine est en colère


 Quelques suggestions pour compléter la liste des jurons du capitaine Haddock. « Maître à penser, nihiliste, pseudo-philosophe, pape, mentor, magnétiseur, pantin sanglant, fanatique de lui-même, diable, éminence grise, âme damnée, professeur ès radicalisme, gourou, révolutionnaire de bazar, Méphisto de pacotille, extravagant, fumeux, mauvais ange, idéologue, sadique fou, cynique total, lie de la non-pensée, enragé, envouteur, et pire que tout : théoricien... » Extrait du relevé des termes utilisés dans la presse à son sujet effectué par Guy Debord (Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici).  

 

vendredi 30 mai 2025

L’art de la lettre d’injures

 

On apprend, en lisant les Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici, que celui-ci avait laissé des notes manuscrites pour le plan d’un livre intitulé Tout sur le personnage. A propos de l’activité d’écrivain de Lebovici, Debord précise : « Allant au plus pressé, c’est par la lettre d’injures qu’il avait commencé. » Il donne au passage une définition qui est aussi un mode d’emploi de ce qui est selon lui « une sorte de genre littéraire ». Debord reconnait avoir, sur ce point, « appris beaucoup des surréalistes et, par-dessus tout, d’Arthur Cravan. » La seule difficulté réside, selon lui, dans le fait d’être en droit de les écrire « à l’occasion, pour certains correspondants précis. » Car il importe que ces lettres ne soient jamais « injustes ». Dans un entretien, Manchette racontait qu’il en avait reçu une de Lebovici qui l’avait grandement affecté dans un premier temps. Par la suite, elle lui avait parue parfaitement justifiée.


jeudi 29 mai 2025

Aux derniers lecteurs

 

Il parait que les jeunes français lisent de moins en moins. Dommage pour eux. Ils ne connaîtront pas ce plaisir aristocratique : errer devant sa bibliothèque, s’emparer d’un livre sur une impulsion, l’ouvrir au hasard, comme je viens de le faire avec un livre de Cécile Guibert intitulé Pour Guy Debord. J’y puise quelques citations pour la journée.

Rimbaud : « Je songe à une Guerre, de droit ou de force, de logique bien imprévue. »

Godard : « Il y a la culture, qui est la règle, et il y a l’exception qui est de l’art. »

 Debord : « Le plus important est le plus caché. »


jeudi 30 janvier 2025

Lecture

 

Il est difficile en lisant un passage du Piéton de Paris le soir de ne pas se laisser frôler par un petit souffle de nostalgie. Particulièrement lorsque Fargue évoque le 10e arrondissement, la Gare de l’Est et ses environs, un lieu que j’ai sillonné lorsque j’habitais rue Lafayette dans les années 80. Il faut dire qu’avoir été jeune à Paris c’est être condamné à une forme spécifique de nostalgie, celle que décrivent aussi bien Guy Debord que Patrick Modiano. Mais tout va bien, it’s life and life only.