Il y a une chose qui me sépare
définitivement de la droite : c’est la croyance dans la valeur travail. Je
n’ai pas eu les moyens financiers (ni le courage) d’appliquer le beau slogan
que Guy Debord écrivit sur un mur. Faute de mieux, je lui ai substitué un
modeste « Travailler le moins possible ». Je me suis toujours méfié du travail. Trop de
pénibilité. J’ai fait en sorte de m’en protéger en commençant tard et en
arrêtant le plus tôt possible. C’était une question de survie. Mais je n’ai
jamais essayé d’aborder le sujet avec les travailleurs que je croisais, encore
moins d’essayer de les entrainer dans ma désertion douce.
lundi 3 novembre 2025
Incompatibilité
vendredi 6 juin 2025
Revue de presse
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| Pierre Clémenti et Bulle Ogier dans Les Idoles |
Le Monde titrait sur une « bombe sanitaire ». Le cadmium
est un cancérigène certain pour l’homme. Il est diffusé dans les sols par des
engrais et est présent à des doses importantes dans les aliments les plus
consommés (pain, céréales de petit déjeuner, pommes de terre...). Les médecins
sonnent l’alarme sans effet pour le moment. Les dégâts sont pourtant considérables,
notamment sur les enfants (très forte hausse de cancer du pancréas chez les
très jeunes). La solution ? Obtenir que le gouvernement trouve le temps
s’en occuper et accepte de légiférer. En
pleine période de recul sur les normes écologiques, ce n’est pas le meilleur
moment. En attendant, les petits déjeuners avec céréales à gogo pour les
enfants sont déconseillés. Consommer du bio permettrait de limiter les risques
mais la filière a été marginalisée, comme le souhaitait la FNSEA. Dans le
supplément Livres, nous retenons la
parution des entretiens avec Marc’O (98 ans) aux éditions Allia. Sur le site del’éditeur, on peut lire ceci : « Au fil d’innombrables
rencontres (Boris Vian, André Breton, Guy Debord, Jean Eustache, Jacques Lacan,
Jean-Luc Godard...), L’Art d’en sortir
nous immerge dans l’effervescence d’une époque éprise d’art et de révolution,
qui voulait abolir toutes les frontières : la théorie et la pratique, la scène
et le public. » Ne l’oublions pas.
mercredi 4 juin 2025
Le capitaine est en colère
vendredi 30 mai 2025
L’art de la lettre d’injures
On apprend, en lisant les Considérations sur l'assassinat de Gérard
Lebovici, que celui-ci avait
laissé des notes manuscrites pour le plan d’un livre intitulé Tout sur le personnage. A propos de
l’activité d’écrivain de Lebovici, Debord précise : « Allant au plus
pressé, c’est par la lettre d’injures qu’il avait commencé. » Il donne au
passage une définition qui est aussi un mode d’emploi de ce qui est selon lui
« une sorte de genre littéraire ». Debord reconnait avoir, sur ce
point, « appris beaucoup des surréalistes et, par-dessus tout, d’Arthur
Cravan. » La seule difficulté réside, selon lui, dans le fait d’être en
droit de les écrire « à l’occasion, pour certains correspondants
précis. » Car il importe que ces lettres ne soient jamais « injustes ».
Dans un entretien, Manchette racontait qu’il en avait reçu une de Lebovici qui l’avait grandement affecté dans un premier temps. Par la suite, elle lui avait parue parfaitement justifiée.
jeudi 29 mai 2025
Aux derniers lecteurs
Il parait que les jeunes français
lisent de moins en moins. Dommage pour eux. Ils ne connaîtront pas ce plaisir
aristocratique : errer devant sa bibliothèque, s’emparer d’un livre sur
une impulsion, l’ouvrir au hasard, comme je viens de le faire avec un livre de
Cécile Guibert intitulé Pour Guy Debord.
J’y puise quelques citations pour la journée.
Rimbaud : « Je songe à
une Guerre, de droit ou de force, de logique bien imprévue. »
Godard : « Il y a la
culture, qui est la règle, et il y a l’exception qui est de l’art. »
Debord : « Le plus important
est le plus caché. »
jeudi 30 janvier 2025
Lecture
Il est difficile en lisant un passage du
Piéton de Paris le soir de ne pas se laisser frôler par un petit souffle de
nostalgie. Particulièrement lorsque Fargue évoque le 10e arrondissement, la Gare
de l’Est et ses environs, un lieu que j’ai sillonné lorsque j’habitais rue
Lafayette dans les années 80. Il faut dire qu’avoir été jeune à Paris c’est être condamné à une forme spécifique de nostalgie, celle que décrivent aussi bien Guy
Debord que Patrick Modiano. Mais tout va bien, it’s life and life only.





