G-0C9MFWP390 Le Carnet de Joe Legloseur: Montaigne
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vendredi 18 juillet 2025

Lectures d'été

 

Lectures d’été. Je termine Yoga, même si l’auteur m’irrite toujours avec ses vantardises (savez-vous qu’il est capable d’identifier dès les premières notes les morceaux diffusés sur France Musique ?). Je viens de commencer le Journal de Matthieu Galey. Premier contact, très agréable. Je sais déjà que je le lirai régulièrement avec plaisir sur la durée. Et puis, le soir venu, avant de m’endormir, il y a Montaigne. Je ne dirai pas que c’est un excellent somnifère mais ça détend. Il y a quelque chose d’apaisant dans ces propos mesurés, ce relativisme soft. On comprend pourquoi tout le monde l’apprécie. Cette unanimité me l’a longtemps fait paraitre suspect. J’avais tort. 

mardi 15 juillet 2025

Feu d'artfice


 

Le soir du 13 juillet, j’ai commencé la lecture du deuxième tome des Essais. J’avais du mal à entrer dans la prose de Montaigne à cause du va-et-vient entre le texte, les notes en bas de page indiquant les équivalents de termes anciens et celles en fin du volume pour donner l’origine des citations. On s’y fait, je le sais ; je suis venu à bout du Livre I, souvent avec plaisir. Mais il faut le mériter. Le son assourdi des explosions m’a déconcentré. J’ai entendu M. qui me demandait si je voulais voir le feu d’artifice. Je l’ai rejointe à l’étage, pas mécontent de m’évader. De là, on pouvait voir les lumières exploser par-dessus les toits. Le rythme était lent, les feux pas très impressionnants. J’ai foncé reprendre ma lecture.

mardi 18 mars 2025

Je lis Montaigne


 Discrètement. En commençant par le Livre I. Jusqu’à présent, j’avais un peu de mal à entrer dans ce texte entrecoupé de citations, rédigé dans une langue qui semblait opaque, dont des passages entiers restaient hermétiques. Je le lisais le soir avant de m’endormir. Cela fonctionnait très bien pour piquer du nez, moins pour déclencher des réflexions philosophiques stimulantes. Et puis il y a eu l’essai  De la solitude. Révélation. J’y trouvai noir sur blanc et parfaitement développé ce que j’avais tenté d’écrire ici ou là à propos de la retraite, du retour à soi, du détachement des liens qui nous relient à la société. Savoir être à soi. La plus grande chose du monde. Certainement une évidence pour les familiers de l’écrivain. Il n’empêche que ces pages m’enchantent et me rendent impatient de découvrir la suite.

samedi 1 mars 2025

Où sont passés les dieux ?

 

Textes débiles moulinés par l’IA, passage à la voiture électrique et retour des nazis : ces derniers temps on nous demande de fournir un important effort d’adaptation. J’avais déjà du mal avant, là je crois que ça devient mission impossible. Des raisons d’espérer à plus ou moins long terme ? Il y a d’abord l’effet balancier. Souvenons-nous qu’après la frénésie consumériste des années 50 il y eut la génération Beat puis les Hippies. Certes, il est vrai que depuis les années 80, on attend en vain une réaction à la hauteur du développement du capitalisme. L’autre lueur d’espoir repose dans les croyances de l’Antiquité telles qu’elles sont réapparues à la Renaissance et dont on trouve un écho chez Montaigne : une apologie de la modération et une condamnation de l’excès dans tous les domaines. Qu’attendent les dieux pour revenir châtier les mortels qui se livrent aux excès de l’hybris ?


jeudi 13 février 2025

Les vérités momentanées


 Dans un article consacré aux multiples corrections apportées par Montaigne à ses Essais, Michel Jeanneret écrivait ceci : « Moins que l’énoncé, c’est donc l’acte d’énonciation qui compte et, moins que la chose racontée, le sujet qui, ici et maintenant, la raconte. Ce discours de l’immédiat est vrai par rapports à l’instant où il est proféré, mais sera peut-être faux demain, quand l’objet aura changé et que le je qui le garantit ne sera plus le même. D’où il découle que, pour demeurer véridique, le texte des Essais doit être constamment corrigé ou complété. » (Le Magazine littéraire, octobre 1992)