Le dernier numéro de Philosophie Magazine titre « La
mort, autant s’y préparer ». Lorsque j’ai vu cette couverture, j’ai pensé
« Tu ne t’occupes peut-être pas suffisamment de la mort ; elle n’est presque
pas présente à ton esprit. Voyons ce qu’en disent les personnes
interviewées. » Parmi eux, Pacôme Thiellement m’a tout de suite rassuré
lorsqu’il dit : « Il est vain de l’anticiper, car elle ne ressemble
jamais en rien à son attente. » Mieux : il est préférable de penser à
vivre « car dix ans passent à la vitesse d’une journée. » Et un peu
plus loin, je lis que pour Spinoza tant que la vie est là, la mort est absente
ou niée. C’est bon. Je vais continuer à ne pas y penser en me concentrant sur
la satisfaction d’être en vie.
mardi 11 novembre 2025
Un peu de philosophie
samedi 11 octobre 2025
Vous reprendrez bien un peu de bêtise ?
mardi 16 septembre 2025
Rions un peu
Ecce Homo, dont l’une des parties s’intitule « Pourquoi
j’écris de si bon livres », est d’une irrésistible drôlerie. C’est
un grand livre comique, un chef-d’œuvre dans ce genre qui en compte peu. Tout est tellement tonitruant, excessif, comme cette auto-admiration mégalomaniaque qui pourrait paraitre ridicule si elle n'était pas portée par un style flamboyant qui n'a pas pris une ride. Ce
style, dont le philosophe annonce pouvoir changer en fonction des projets, culmine ici à la pointe de la tension qui nait de l’indécision entre l’extrême lucidité
qui génère un sens de la dérision radicale et le délire de celui qui a basculé
dans la folie. Le trouble est bien sûr accentué lorsqu’on sait qu’il s'agit de
son dernier livre avant la crise finale mais pourtant, rien dans ces lignes pleines de
santé arrogante et d’éclats de rire ne laisse présager l'effondrement de Turin.


