G-0C9MFWP390 Le Carnet de Joe Legloseur: philosophie
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mardi 11 novembre 2025

Un peu de philosophie


 

Le dernier numéro de Philosophie Magazine titre « La mort, autant s’y préparer ». Lorsque j’ai vu cette couverture, j’ai pensé « Tu ne t’occupes peut-être pas suffisamment de la mort ; elle n’est presque pas présente à ton esprit. Voyons ce qu’en disent les personnes interviewées. » Parmi eux, Pacôme Thiellement m’a tout de suite rassuré lorsqu’il dit : « Il est vain de l’anticiper, car elle ne ressemble jamais en rien à son attente. » Mieux : il est préférable de penser à vivre « car dix ans passent à la vitesse d’une journée. » Et un peu plus loin, je lis que pour Spinoza tant que la vie est là, la mort est absente ou niée. C’est bon. Je vais continuer à ne pas y penser en me concentrant sur la satisfaction d’être en vie.

samedi 11 octobre 2025

Vous reprendrez bien un peu de bêtise ?


 «La force de ces machines, c’est qu’elles se nourrissent de toutes les données humaines ; mais le problème, c’est qu’elles se nourrissent aussi de plus en plus des données qu’elles génèrent. Il se produit un phénomène de dégradation cumulative. Un peu comme quand vous faites la photocopie d’une photocopie d’une photocopie… au bout d’un certain temps, l’image sera de moins bonne qualité. Pour cette raison, un effondrement des modèles n’est pas exclu. Il ne faut jamais oublier que si ces machines sont efficientes, c’est parce que nous les avons nourries avec des savoirs humains, donc elles simulent l’intelligence humaine. Le jour où elles seront alimentées par des bêtises, elles simuleront la bêtise. » Anne Alombert

mardi 16 septembre 2025

Rions un peu


 

Ecce Homo, dont l’une des parties s’intitule « Pourquoi j’écris de si bon livres », est d’une irrésistible drôlerie. C’est un grand livre comique, un chef-d’œuvre dans ce genre qui en compte peu. Tout est tellement tonitruant, excessif, comme cette auto-admiration mégalomaniaque qui pourrait paraitre ridicule si elle n'était pas portée par un style flamboyant qui n'a pas pris une ride. Ce style, dont le philosophe annonce pouvoir changer en fonction des projets, culmine ici à la pointe de la tension qui nait de l’indécision entre l’extrême lucidité qui génère un sens de la dérision radicale et le délire de celui qui a basculé dans la folie. Le trouble est bien sûr accentué lorsqu’on sait qu’il s'agit de son dernier livre avant la crise finale mais pourtant, rien dans ces lignes pleines de santé arrogante et d’éclats de rire ne laisse présager l'effondrement de Turin.