On approche de la fin. Castorp
est là-haut depuis sept ans. Il porte un bouc et, nous dit le narrateur, tend à
se laisser en négligeant son apparence extérieure. Il faut que plus personne ne
fait vraiment attention à lui. Il n’a plus de montre et évalue le passage du
temps en cigares fumés. Il semble avoir atteint dans cet état de retrait et
d’indifférence une forme de liberté que Thomas Mann décrit ainsi :
« On le laissait en paix, un
peu comme un écolier qui jouit de ce privilège particulièrement amusant de
n’être plus interrogé, de n’avoir plus rien à faire, parce qu’il est entendu
qu’il doublera sa classe, et parce qu’on ne s’occupe plus de lui. Forme
orgiaque de liberté, ajoutons-nous, en nous demandant à part nous-même s’il
peut y avoir une liberté d’une autre forme et d’une autre espèce. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire