mercredi 26 février 2025
De la désinvolture
Je n’ai lu aucun livre de Philippe Jaenada. Il s’intéresse aux jeunes gens qui trainaient au café Chez Moineau, ce qui est plutôt sympathique. En revanche, lorsque je lis que cet écrivain aimerait « tendre vers la désinvolture », je crois sentir une contradiction gênante. La désinvolture implique une sorte de dégagement ainsi qu’une absence apparente d’effort. Elle est une forme de grâce qui ne peut s’apprendre et ne peut en aucun cas être atteinte par un entrainement aussi acharné soit-il. Cravan, Vaché, Rigaut, Duchamp, pour citer quelques figures célèbres, n’ont probablement pas été désinvoltes à chaque minute de leur existence mais leur élégance et leur détachement a frappé durablement ceux qui les ont connus.
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