« Constance Wakefield... La quarantaine, un mètre soixante-dix ; dans les cinquante kilos.
Elle était tout en
longueur ; longues jambes osseuses, longs poignets frêles, longues mains
décharnées. Une de ces femmes tout d’une venue qui évoquent irrésistiblement le
tuyau de poêle, sauf pour ce qui concerne la chaleur. Droite, distante. Myope
et asthmatique.
Telle était Constance Wakefield.
Je ne l’ai pas encore cataloguée
et je doute jamais y réussir. Je ne peux affirmer, de façon absolue, s’il
s’agissait simplement d’une femme cupide et naïve ou, carrément, d’un maître
chanteur. »
Et un peu plus loin :
« Elle portait deux paires
de lunettes, l’une sur l’autre. Sous les verres, ses yeux exorbités
ressemblaient à des huîtres nageant dans leur eau. »
Jim Thompson, Monsieur Zéro
Quelque part sur la toile,
quelqu’un a écrit que ce roman était un chef-d’œuvre. Je ne suis pas loin de le
penser.