Patrick Eudeline, Perdu pour la France (Editions Séguier).
Lecture régressive. J’assume. Le gars est un peu frimeur. Un rocker cabossé avec
des principes et qui sait raconter honnêtement des anecdotes de papy rock. Comme
nous avons un certain nombre de goûts et de rêveries en commun, cela fait de
lui une sorte de double qui a eu le courage de vivre jusqu’au bout les
fantasmes que générait la lecture de la presse spécialisée chez les gamins des
années 70. Mais le meilleur du livre, ce ne sont pas les mésaventures d’un
junkie rencontrant d’autres toxicomanes plus ou moins célèbres (Syd Vicious,
Nico ou Anita Pallenberg). Les passages les plus réussis se trouvent du côté
des passages à vide, comme lorsque l’auteur devenu SDF descend sur la côte
d’azur armé d’une guitare sèche et d’une casquette pour faire la manche chez
les touristes.
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