Tel un artefact descendu de
l’espace, un nouveau trimestriel de bande dessinée apparut un matin. Il y en avait
une petite pile près de la caisse de la librairie-papeterie en face du lycée.
On prenait un exemplaire entre les mains, on le feuilletait avec curiosité. Sur
la couverture, un monstre signé Moebius nous montrait les crocs en hurlant (ou
en aboyant) dans notre direction. Après quelques BD en noir et blanc, les
premières pages d’ARZACH faisaient une forte impression. On restait un instant subjugué
par une forme inconnue de poésie visuelle. Puis on reposait le magazine sans l’acheter.
Trop cher. Trop nouveau. Trop beau. Un peu plus tard, nous allions nous y
plonger longuement.
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