Pour des raisons indépendantes de
ma volonté, je suis resté déconnecté pendant trois jours. Pas d’ordinateur, de
smartphone. Rien que du papier, des stylos, des livres et un piano. Je me suis
retrouvé exactement dans l’état où j’étais lorsque j’étais interne dans un
collège en préfabriqué entouré de champs de betteraves. Qu’est-ce qu’on s’ennuyait.
Le soir surtout. Une fois par semaine, on avait droit à une soirée télé avec Les dossiers de l’écran. Le reste du
temps, il fallait meubler des tunnels interminables d’heures de permanence et
de récré. L’ennui était omniprésent, il imprégnait chaque moment nos existences.
Pendant cette séquence de sevrage numérique, j’étais à la fois troublé et
plutôt content de le retrouver.
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